Comment calculer sa capacité d’autofinancement ?

Publié le : 03 février 20217 mins de lecture

Connaître sa capacité d’autofinancement est indispensable lorsqu’une entreprise ou un autoentrepreneur souhaite faire un emprunt à la banque. C’est un dossier qui peut être un plus pour l’emprunteur afin de convaincre le banquier qu’il peut rembourser son prêt rapidement. C’est une méthode qui permet d’obtenir du résultat plus vite, la CAF d’une entreprise peut être calculée par plusieurs façons.

Qu’est-ce qu’une capacité d’autofinancement ?

La capacité d’autofinancement calcul est un ratio obtenu à partir des ressources générées par l’activité de l’entreprise lui permettant de définir sa capacité de rembourser un prêt, de se développer, d’investir ou tout simplement d’assurer sa sécurité financière. Il s’agit de calculer le surplus de trésoreries que peut avoir une entreprise grâce à son activité, c’est cette méthode qui détermine le potentiel financier de l’entreprise, si elle est rentable ou non et si l’entreprise peut se permettre de s’engager dans des démarches financières qui nécessitent un investissement. Contrairement au cash-flow qui représente tout le flux de trésorerie de l’entreprise en entrée ou en sortie, la capacité d’autofinancement d’une entreprise ne considère pas les encaissements et les décaissements, mais elle se concentre surtout sur les ressources obtenues à l’aide de l’activité de l’entreprise à un moment précis. Pour en savoir plus sur ce mode de calcul, cliquez ici.

 Calcul de capacité d’autofinancement à partir du résultat de l’exercice.

Il existe plusieurs modes de calcul de capacité d’autofinancement, parmi elles, il y a le calcul à partir de résultat net de l’entreprise qui détermine les ressources générées sur une période bien définie. Il consiste en premier lieu à calculer le montant des produits non encaissables, c’est-à-dire la production stockée dont la valeur ne peut pas être ajoutée dans la trésorerie. Il s’agit de la reprise de provisions ou la valeur comptable des actifs cédés, mais aussi les produits de cession, ensuite on calcule les charges non décaissables comme les provisions ou les dotations d’amortissements. Lorsque le résultat du calcul des produits et des charges est obtenu, on peut calculer le CAF en additionnant le résultat de l’exercice aux charges calculées plus la valeur nette comptable des actifs cédés, le résultat de cette addition déduira par la suite la valeur des produits calculée. En résumé, la capacité d’autofinancement d’une entreprise ou d’un entrepreneur est égale à la somme du résultat de l’exercice, des charges et de la valeur comptable des actifs cédés moins la valeur des produits stockés et les produits de cession.

Calcul de la capacité d’autofinancement à partir du résultat de l’EBE.

Le calcul de capacité d’autofinancement peut se faire également à partir de l’EBE ou l’excédent brut d’exploitation. Ce mode de calcul est basé d’une part sur le montant des charges décaissables hors dotations comme les charges exceptionnelles, les impôts sur les bénéfices, les autres charges financières ou les charges d’exploitation et d’autre part sur le montant des produits encaissables tels que les produits d’exploitation, les produits financiers et tous les produits hors reprises. Pour calculer la capacité d’autofinancement à partir de ces éléments, il suffit d’additionner l’excédent brut d’exploitation avec les produits encaissables, quand on obtient la somme des deux, il faut par la suite y soustraire le montant des charges décaissables. Autrement dit, la capacité d’autofinancement serait égale à la somme de l’EBE plus les produits encaissables et moins les charges décaissables. Le but de ce calcul serait de définir soit la capacité de l’entreprise à rembourser des dettes ou un emprunt bancaire, soit la possibilité de réaliser un investissement.

Calcul de capacité d’autofinancement : comment interpréter le résultat ?

À l’issu de la capacité d’autofinancement calclul, deux types de résultats peuvent en ressortir et il faut savoir les interpréter pour éviter de prendre des risques financières pouvant ruiner l’entreprise. Soit le résultat du calcul du CAF est positif c’est-à-dire qu’il a fait sortir un montant supérieur à 0 pour signifier que l’entreprise a effectivement un surplus de trésoreries que l’entrepreneur pourrait exploiter pour développer sa société en investissant ou en finançant un prêt bancaire ou encore à régler des dettes impayées. L’avantage d’avoir un CAF positif c’est qu’il permet de rendre une entreprise plus autonome, mais aussi de garantir une meilleure sécurité financière. Par ailleurs, si le résultat du calcul est négatif, alors l’entreprise ne dispose pas les revenus nécessaires pour couvrir son cycle d’exploitation et ne peut pas se permettre de faire des investissements. Cela signifie que l’entreprise est incapable de s’autofinancer, ce qui peut emmener les banques ou les investisseurs à ne pas valider les dossiers ou les demandes de prêt. La meilleure solution serait alors de diminuer au maximum les charges décaissables et optimiser les produits encaissables quitte à augmenter un peu les prix de ces derniers. Toutefois, même si le CAF est un indicateur important pour analyser la santé financière d’une entreprise, d’autres paramètres doivent être également pris en compte comme l’excédent brut d’exploitation par exemple qui est aussi un bon indice d’analyse de rentabilité d’une entreprise.

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